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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/79

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IGNACE DENNER.

nous avons tiré vengeance dans la nuit dernière. — Il est mort de la main de votre mari. Mais tranquillisez-vous, ma chère femme, dites à Andrès qu’il ne me verra pas de sitôt, car la bande se sépare, je vous quitterai ce soir. — Vous avez toujours des enfans bien jolis, ma chère femme. Voilà encore un garçon charmant. — À ces mots il prit le petit des mains de Giorgina et s’entendit si bien à jouer avec lui, que l’enfant semblait y prendre plaisir. Le soir était venu lorsque Denner dit à Giorgina : — Vous voyez, que bien que je n’aie ni femme, ni enfant, ce dont je suis souvent très-fâché, car je joue volontiers avec les petits enfans, et je les aime fort. Laissez-moi votre fils pour le peu d’instans que j’ai à passer encore avec vous. N’est-ce pas, il n’est pas âgé de plus de neuf semaines ? — Giorgina répondit