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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/81

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IGNACE DENNER.

gina s’élança dans la chambre ; l’enfant, complètement nu, était étendu sur une cuvette dans laquelle dégouttait son sang. Elle vit seulement encore le valet lever sa pince pour en frapper Denner, et celui-ci éviter le coup, et lutter avec le valet. Il lui sembla alors qu’elle entendait plusieurs voix près de la fenêtre ; mais au même instant, elle tomba évanouie sur le plancher. Lorsqu’elle revint à elle, il était nuit sombre ; ses membres étaient roidis et elle ne pouvait se lever. Enfin le jour vint, et elle se trouva dans une chambre baignée de sang. Des morceaux de l’habillement de Denner étaient épars autour d’elle, plus loin une touffe de cheveux arrachés au valet, là et au pied de la table l’enfant assassiné. Giorgina perdit de nouveau ses sens, elle crut qu’elle allait mourir ; mais elle