Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
IGNACE DENNER.

Les juges ne savaient que penser, tant l’air franc et sincère d’Andrès, et le calme imperturbable de Denner, les tenaient en suspens.

On amena Giorgina, qui se jeta en gémissant dans les bras de son mari. Elle ne put répondre aux juges que d’une manière incohérente, et bien qu’elle accusât Denner du meurtre de son enfant, celui-ci n’en persista pas moins à dire, comme il l’avait déjà fait, que Giorgina n’avait jamais rien su des méfaits de son mari, et qu’elle était entièrement innocente. Andrès fut reconduit dans son cachot. Quelques jours après, son gardien lui dit que d’après le témoignage des brigands en faveur de Giorgina, elle avait été mise en liberté sous la caution fournie par le jeune comte de Fach, et que le vieux forestier était venu la chercher dans un beau carrosse : Giorgina avait en