Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
CONTES NOCTURNES.

vain sollicité la faveur de voir son mari, elle lui avait été refusée par le tribunal. Cette nouvelle donna quelques consolations au pauvre Andrès que son malheur touchait moins que celui de sa pauvre femme. Son procès prit chaque jour une tournure plus fâcheuse. Il fut prouvé que depuis cinq ans environ, Andrès vivait dans une sorte d’aisance dont la source ne pouvait provenir que de la part qu’il prenait aux brigandages de la bande de Denner.

Andrès lui-même convint de son absence durant l’attaque du château, et l’histoire de son héritage et de son voyage à Francfort sembla suspecte, car il lui fut impossible de dire le nom du banquier qui lui avait compté l’argent. Le banquier du comte de Fach ne se souvenait nullement du garde-chasse, et le régisseur du comte qui