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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/93

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IGNACE DENNER.

avait fait le certificat d’Andrès, venait de mourir. La déposition de deux hommes qui prétendaient avoir reconnu Andrès à la lueur des flammes pendant le sac du château, compliqua encore les difficultés de sa situation : Andrès fut regardé comme un scélérat endurci, et on le condamna à la torture, afin de lui arracher un aveu de conscience. Andrès était déjà plongé depuis un an dans son cachot, le chagrin avait miné ses forces, et son corps jadis si robuste, était devenu faible et impuissant. Le jour terrible où la douleur devait lui arracher l’aveu d’un crime qu’il n’avait pas commis arriva. On le conduisit dans une chambre remplie d’instrumens inventés par une ingénieuse cruauté, et les valets du bourreau se préparèrent à martyriser l’infortuné.

Andrès fut encore sommé d’avouer