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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/131

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MAÎTRE JEAN WACHT

— Oh ! oh ! s’écria-t-il, sans doute vous ne me connaissez plus ? Vous ne connaissez plus Sébastien Engelbrecht, auquel vous avez volé sa succession paternelle ?

Maître Wacht s’avança d’un pas vers lui, avec l’air imposant qui lui était propre, et leva involontairement son bras armé d’une canne, on eût dit que la foudre venait de frapper l’étranger féroce : il recula en chancelant de quelques pas, puis levant le poing d’un air menaçant, il s’écria : — Je sais où est l’héritage qui me revient, je saurai bien me le procurer malgré toi, vieux pécheur que tu es !

Il descendit le Caulberg avec la rapidité de la flèche ; la populace le suivit.

Maître Wacht resta quelque temps immobile dans le vestibule : à la voix de Nanni qui s’écria avec frayeur :