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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/132

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CONTES NOCTURNES

— Au nom du ciel, mon père ! c’était Sébastien. Il entra en chancelant dans sa chambre, se laissa tomber tout épuisé sur un fauteuil, et se couvrant le visage des deux mains, il s’écria d’une voix déchirante : — Miséricorde éternelle du ciel, c’est Sébastien Engelbrecht ! Un grand bruit se fit entendre dans la rue, le peuple descendit rapidement le Caulberg, et dans le lointain quelques voix criaient : — Au meurtre ! — au meurtre !

Les plus affreux pressentimens s’emparèrent de Wacht ; il courut vers la demeure de Jonathan, qui était située précisément aux pieds de la montagne.

Une troupe épaisse de peuple s’agitait devant lui, et il aperçut Sébastien se débattant comme une bête féroce. Les gardes venaient de le ter-