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MAÎTRE JEAN WACHT

rasser et de s’en rendre maîtres ; ils l’emmenaient pieds et poings liés.

— Jésus ! Jésus ! Sébastien a assassiné son frère ! Ainsi se lamentait le peuple, qui se pressait en sortant de la maison. Maître Wacht écarta la foule, et trouva le pauvre Jonathan entre les mains des médecins, qui s’efforçaient de le rappeler à la vie. Trois coups de poing portés sur la tête avec toute la force d’un homme vigoureux, faisaient craindre pour ses jours.

Nanni avait tout appris par des amies officieuses, comme cela arrive d’ordinaire. Elle avait couru vers la demeure de son amant, et elle arriva dans le moment où le jeune avocat, grâce à la naphte qu’on lui avait prodiguée, venait de rouvrir les yeux, et où les chirurgiens parlaient de le trépaner ; on peut facilement se figurer son désespoir.