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LE CŒUR DE PIERRE.

l’amour, l’amitié viennent vainement frapper contre ce cœur de pierre.

— Que vous êtes amer, que vous êtes injuste envers vous-même et envers les autres, Maximilien ! s’écria la dame. Qui ne vous connaît comme le plus généreux bienfaiteur des pauvres, comme le plus infatigable défenseur du bon droit ; mais quel mauvais génie a jeté dans votre âme cette défiance qui se décèle dans toutes vos paroles, dans tous vos gestes.

— Ne reçois-je pas, avec la tendresse la plus vive, tout ce qui s’approche de moi, dit le vieillard d’une voix attendrie et les yeux humides. Mais cette tendresse me déchire le cœur, au lieu de l’animer. — Ah ! continua-t-il, en élevant la voix, il m plu à l’impénétrable Providence de me douer d’un don qui précipite ma mort, qui me tue mille fois ! Semblable au