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MAÎTRE JEAN WACHT

Si les diverses nuances du portrait de la petite Rettel ont presque coûté trop de paroles, quelques traits suffiront au bienveillant lecteur pour se représenter le visage, la figure, le maintien, enfin l’image complète de la gracieuse Nanni.

Dans l’Allemagne méridionale, surtout en Franconie, et presqu’exclusivement dans la classe bourgeoise, on trouve des tailles si élégantes, si sveltes, des figures d’ange, si pieuses et si ravissantes, avec une expression de si douce langueur, des yeux si bleus, un sourire si céleste sur des lèvres de rose, que l’on s’aperçoit facilement, que les anciens peintres n’avaient pas besoin de chercher bien loin les originaux de leurs madones. Tels étaient les traits, la taille de la vierge d’Erlangen, lorsque maître Wacht l’épousa ; et Nanni était son portrait fidèle.