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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/104

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général, il n’était plus le cher et bon... Un torrent de larmes étouffa la voix de Marguerite. — Sois tranquille, ma chère enfant; chasse ces pensées insensées qui viennent t’assaillir. En prononçant ces mots, Eugène jeta ses regards sur Marguerite qui venait de se lever du banc sur lequel elle était assise; et, comme si un nuage qui l’avait jusque là aveuglé, se fût dissipé tout à coup, il s’aperçut seulement que ce n’était pas une enfant qui était devant lui, mais bien une jeune fille de seize ans, ornée de toutes les grâces de son âge. Cette surprise extraordinaire ne lui permit pas de continuer; mais revenant un peu à lui, il dit avec douceur : — Sois tranquille, ma bonne Marguerite, tout peut encore changer ; il sortit du jardin et entra dans la maison. La douleur de Marguerite et son