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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/12

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Eugène, que fais-tu donc? je crois que tu arroses de nouveau les plantes en temps inopportun, et que tu détruis ce que j’ai entretenu avec tant de soin. — La pauvre Marguerite laissa presque tomber l’arrosoir plein d’eau, qu’elle tenait dans ses mains.

— Ah, cher monsieur Eugène ! dit-elle, et les larmes inondèrent ses yeux, — Ne me grondez pas, ne vous fâchez pas. Vous savez que je suis un être simple et borné; je crois toujours que ces pauvres plantes et ces arbrisseaux, qui ne sont pas restaurés dans cette serre par la pluie et la rosée du ciel, me regardent et me demandent de soulager leurs souffrances, de leur donner de la nourriture.

— Ce sont des friandises, dit Eugène, ce sont des friandises pernicieuses, Marguerite, qui les ren-