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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/120

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et qui se promène dans les allées du jardin, en s’accompagnant de la guitare. La comtesse Gabriela, la guitare à la main, sortit inopinément d'un bosquet touffu, et se trouva tout à coup devant Eugène. Gabriela était belle. Sa taille svelte, l’expression de ses grands yeux noirs, la grâce qui ornait tout son être, le timbre argentin de sa voix sonore, tout, en un mot, indiquait qu’elle avait reçu le jour sous le ciel pur des régions méridionales. S’il faut ajouter à cette expression l’art mystérieux avec lequel une femme coquette sait choisir et arranger sa parure, la comtesse Gabriela était sous ce rapport la déesse de l’amour même; son apparition