Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

folle illusion ! Séparons-nous, — divorçons, — je m’y prêle volontiers. La pâleur de la mort se répandit sur le visage de la femme du professeur, ses yeux se baignèrent de larmes. — Comment, dit-elle d’une voix tremblante, comment, c’est moi qui t’avertissais que tu préférais le calme, la paix intérieure, aux plaisirs trompeurs du monde, et c’est moi, ta mère, que tu veux exposer aux railleries des méchans ! Non, Eugène, tu ne le veux, tu ne le peux pas ! — Le démon t’a aveuglé ! rentres en toi-même ! — Cependant, tu es venu au point de mépriser, de vouloir te séparer de ta mère, qui t’éleva, qui eut tous les soins pour toi, et qui ne désire que ton bonheur dans ce monde et dans l’autre ! Ah ! Eugène, il ne sera pas nécessaire d’avoir recours au juge terrestre, pour nous séparer; le père