Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

loigna enfin, le désespoir et la mort dans le cœur. Le sang bouillonna toujours de plus en plus dans ses veines; rentré chez lui, les murs paraissaient vouloir s’écrouler sur sa tête; il descendit promptement dans le jardin, et aperçut le beau datura fastuosa, sur laquelle la femme du professeur avait coutume de se pencher pour en respirer les odeurs balsamiques. Alors, des pensées infernales s’élevèrent dans son esprit; Satan s’en empara, il prit le flacon que Firmino lui avait donné, l’ouvrit et répandit, en détournant la tête, la poudre dans le calice du datura fastuosa. Il lui semblait que dans ce moment tout était embrâsé autour de lui; il jeta au loin le flacon, il sortit de la ville, courant sans savoir où il allait; il arriva enfin dans un bois peu éloigné, où il tomba épuisé de fati- -