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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/160

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seur commença à faire tous les jours plus de progrès. Bientôt elle cessa d’exister. A peine Eugène avait-il rendu les derniers devoirs à sa digne compagne, que le souvenir de l’action criminelle à laquelle il s’était porté envers elle, se présenta avec force à sa mémoire. Quoique cette action n’eût pas eu d’effet, Eugène, néanmoins, se regardait comme l’assassin de sa mère adoptive, et il était déchiré par les furies de l’enfer. Sévère, son fidèle ami, réussit enfin à calmer son désespoir. Il tomba dans un profond chagrin, ne quitta plus sa chambre, ne vit personne, et prit tout au plus assez de nourriture pour se soutenir. Quelques semaines s’écoulèrent dans cet état de mélancolie, lorsque Marguerite entra un matin dans sa