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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/167

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voyage apparaît déjà riant à nos yeux, aussitôt que la voiture roule sur la grande route; toutes les petites inquiétudes de la vie restent derrière nous; c’est en avant que s’élancent nos pensées; de brillantes espérances remplissent notre cœur et le jettent bien loin dans l’avenir, lorsque le cor du postillon se fait entendre.

Les deux amis arrivèrent à Prague sans accident, et continuèrent leur route d’une seule course en voyageant jour et nuit, jusqu’à Vérone, où ils comptaient s’arrêter quelques jours. A peu de distance de Prague, ils entendirent circuler de méchans bruits sur le peu de sûreté des routes, et on leur assura qu’une bande de brigands était répandue dans les environs. Ces bruits ne leur paraissant pas fondés le moins du monde, ils n’y pensèrent bientôt plus. Le soir