Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il est très-bien d’aller au-devant des aventures; mais il est sage aussi de se préparer d’avance à les rencontrer. Et il continua ses préparatifs en prenant et chargeant les pistolets de son ami, que celui-ci avait négligemment jetés dans le coffre de la chaise de poste.

Les ombres de la nuit s’épaississaient de plus en plus, et les deux amis, engagés dans un vif entretien, ne songeaient à aucun danger, lorsqu’un coup de fusil se fit entendre, et que quelques hommes de mauvaise apparence, sortant de l’épaisseur du bois, se jetèrent sur les chevaux, saisirent les guides et s’efforcèrent de renverser le postillon. Tandis que celui-ci se défendait en déchirant à grands coups de fouet le visage des assaillans, Willibald, avec son fusil à deux coups, en étendit un sur la