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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/174

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du destin et s’empressèrent de s’y rendre sans faire aucune objection.

Le domestique à cheval était suivi d’une énorme voiture remplie de moelleux coussins et traînée par quatre beaux chevaux. Hartmann y fut transporté avec autant de précautions que s’il eût été blessé à mort et que la moindre secousse eût pu lui coûter la vie.

Le comte, comme s’il était impatient de l’arrivée des deux amis, vint au devant d’eux jusqu’en dehors de son château. C’était un homme de soixante-dix ans au moins, à en juger par ses cheveux blancs et son visage sillonné de rides profondes. Malgré cet âge, cependant, la vivacité de la jeunesse régnait dans ses mouvemens, dans les accens de sa voix mâle et harmonieuse, et dans le feu de ses yeux pleins d’expression. Un