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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/176

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livra à toute la joie que lui causaient le changement subit qui s’était opéré dans leur situation, la réception bienveillante du comte, et la certitude de passer d’une manière fort agréable les jours que réclamait la guérison de son ami.

Hartmann fit de même, autant du moins que ses douleurs le lui permirent; car il assura qu’il commençait à ressentir beaucoup plus vivement le mal de sa blessure. Ce mal, cependant, n’était que moral, et consistait plutôt dans le profond dépit de ne pouvoir se livrer au plaisir de boire le vin de Tokay qui brillait si noblement dans les verres.

Le vieux comte pensa que ce chagrin aussi devait être chassé, et il demanda au médecin, si en conscience Hartmann ne pouvait pas se permettre un demi-verre de ce vin