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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/183

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ler son talent en s’adressant à la comtesse, et faire retentir à son oreille cette cloche dont les sons savent toujours aller au cœur d’une femme. Mais tout fut inutile, la comtesse le regarda fixement avec ses grands yeux, qui sans doute étaient très-beaux, mais paraissaient un peu morts, puis se retourna sans l'honorer d’une réponse, pour les fixer dans l'espace.

Willibald crut lire distinctement sur la figure d’Hartmann : Tu es un fou; ne te donne pas tant de peine avec une beauté si nulle et si hautaine. On but à la santé de la maison impériale, et la comtesse, qui n’avait pas encore humecté ses lèvres d’une seule goutte de vin, ne put se refuser à prendre son verre, à trinquer avec son voisin, ce qu’elle fit de fort mauvaise grâce. Willibald qui ne dé-