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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/185

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plus fasTidieux que ces toasts auxquels le cœur et l'esprit n’ont aucune part, et qui ne sont que le tribut d’une certaine convenance générale.

— Alors, noble comtesse, reprit Willibald, vidons nos verres aux sentimens qui règnent dans le sanctuaire impénétrable de notre cœur. Les joues de la comtesse se couvrirent subitement de la plus vive rougeur; elle saisit son verre et le vida d’un seul trait, après avoir trinqué avec Willibald en imprimant à l’air une longue et sonore vibration. Le comte Franz, qui les observait, et n’avait pas détourné ses yeux fixés sur eux, saisit aussi son verre, le vida, et le replaça sur la table avec tant de force, qu’il le fit voler en mille pièces.

Tout le monde se tut; le vieux comte, baissant les yeux, parut s’a-