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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/213

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traverser deux ou trois chambres, jusqu’à ce qu’enfin nous entrâmes dans un cabinet décoré avec le goût le plus exquis. — Je vous salue, dans ma demeure, me dit Amélie : et elle me fit prendre place à côté d’elle sur le sopha.

Tu peux te représenter ce que j’éprouvai auprès d’une femme séduisante, qui, autant elle m’avait paru froide et nulle, me semblait alors pleine d’amabilité et d'attraits irrésistibles. Je me préparais à lui adresser tous les discours les plus flatteurs que je pourrais trouver, et à faire preuve d’esprit lorsque la comtesse fixant ses regards sur mes yeux, me rendit muet. Elle me prit la main, et me demanda :

— Me trouvez-vous jolie ?

Comme j’ouvrais la bouche pour