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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/214

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lui répondre : — Pas de flatterie, dit-elle, je ne veux pas de complimens. Dans cet instant, ils me paraîtraient de fort mauvais goût. Je désire seulement un oui ou un non.

— Oui ! répondis-je, et je ne sais pas comment ce oui résonna à son oreille, car je me sentis aussitôt fort troublé.

— Pourriez-vous m’aimer; continua la comtesse, tandis que son regard me disait qu’elle ne demandait non plus pour toute réponse à cette question qu’un oui ou un non.

Le sang qui coule dans mes veines n’est pas glacé.

— Oui ! m’écriai-je, et je portai à mes lèvres sa main qui serrait encore la mienne, et je la couvris de baisers avec une ardeur qui ne pouvait lui laisser aucun doute sur la