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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/215

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sincérité de ce oui qui partait du fond de mon cœur.

— Eh bien ! alors, dit la comtesse, comme transportée de joie, arrachez-moi de ce séjour, où chaque instant me livre à des angoisses mortelles. Vous êtes étranger; vous allez en Italie; je vous y suivrai; enlevez-moi à l'objet de ma haine; sauvez-moi pour la seconde fois.

En cet instant, me vint avec la rapidité de l’éclair, la pensée que je m’abandonnais avec imprudence à l’impression du moment. Mais la comtesse ne parut pas du tout s’en apercevoir, et elle continua plus calme :

— Je ne veux pas vous cacher que tout mon être appartient à un autre, et par conséquent je compte sur une vertu tout à fait désintéressée, comme il est rare même d’en rencontrer