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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/217

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— Pour le moment, pas un mot de plus à ce sujet.... Adieu, retirez-vous, nous en parlerons plus au long en temps convenable.

Je lui baisai silencieusement la main, et m’éloignai.

Alors la comtesse, courant après moi, se jeta dans mes bras, comme saisie d’un accès de désespoir amoureux en s’écriant :

— Sauvez-moi !....

Presque sans voix, tourmenté de sentimens contraires, il me fut impossible d’abord de revenir auprès de vous. Je descendis dans le parc. Il me semblait que j’eusse trouvé le bonheur ineffable de l’amour partagé, que je dusse me sacrifier sans retour et faire ce que désirerait la comtesse, jusqu’à ce que, devenu plus tranquille, j’aperçus toute la folie d’une entreprise aussi dangereuse.