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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/218

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Tu as remarqué sans doute que le comte Franz me prit à part avant que nous rentrassions dans notre chambre, et m’entretint à voix basse... Eh bien ! c’était pour me dire qu’il était instruit du penchant que la comtesse ressentait pour moi.

— Toute votre personne, me dit-il, toute votre manière d’être, me remplit de la confiance la plus grande, c’est pourquoi je vous dirai ce que je redoute plus que vous ne pensez.

Vous parlez à la comtesse; tenez-vous en garde contre les perfides enchantemens de cette nouvelle Armide.... De telles paroles doivent vous paraître étranges dans ma bouche; mais le malheureux sort qui me poursuit fait que, parfaitement instruit de ma folie, je ne puis sortir de ce gouffre de perdition où je cours à ma perte avec une sorte de plaisir.