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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/236

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CONTES NOCTURNES.


dans le plus grand trouble. Je viens d’être ramené au souvenir d’un moment de notre vie, qui laissa dans ton esprit une profonde impression que tu fus long-temps incapable de surmonter ;

Hier je visitai les sites les plus romantiques de cette contrée, entre autres le couvent de Camaldules, dans Je voisinage du Pausilippe. Le prieur fut assez aimable pour me présenter à un moine qui était allemand, et dispensé des vœux du silence. Plus le moine parlait, et plus il me semblait retrouver dans le son de sa voix, et dans les traits de son vénérable visage quelque chose qui ne m’était point inconnu. De son côté, il me considérait avec un regard interrogatif, qui semblait prouver que lui aussi, il me reconnaissait.

Enfin le moine m’ayant demandé