Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

çait à poindre lorsque, derrière un épais taillis, voiture et chevaux disparurent, tandis que plusieurs coups de fusil se firent entendre. Cette attaque les força de fuir.

Il ne paraissait que trop certain que le vieux Daniel était en bonne intelligence avec ces bandits pour dépouiller le comte. Et cependant, c’était une énigme inexplicable pour le comte, pour tous ceux qui le connaissaient, que ce vieux Daniel, serviteur tellement dévoué à la famille, du moins en apparence, eut pu se laisser entraîner à une pareille action. L’ecclésiastique seul dit avoir souvent remarqué Daniel dans les momens où il ne s’en doutait pas, et avoir trouvé en lui tous les indices d’un esprit dépravé, mécontent de lui-même et de tout ce qui l’entoure.