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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/255

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dit la force de se soutenir. Un chasseur la retint dans ses bras, et écarta le voile qui cachait ses traits.

Le comte, à cet aspect, demeura attéré comme s’il eût contemplé un spectre. C’était Amélie. Elle s’arracha des bras du chasseur avec fureur, tira un couteau et s’élança sur le comte. Le forestier qui était auprès de lui la saisit, la désarma ; et tandis que les autres chasseurs l’aidaient à la retenir, il dit au comte :

— Que devons-nous faire ?....

Ces mots tirèrent le comte de l’état de stupeur où il semblait plongé; il s’écria aussitôt d’une voix terrible :

— Enchaînez-la, conduisez-la au château.

Puis s’élançant sur son cheval, il reprit sa course dans la foret.

— Misérable créature ! c’est donc