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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/257

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éloignée et solitaire, pensant que dans quelques jours il pourrait l’envoyer dans un couvent.

En vain l'ecclésiastique s’efforça de faire parler Amélie; elle persista dans son silence; on ne réussit pas mieux à lui faire prendre quelque nourriture. Le médecin et l'ecclésiastique furent d’accord que c’était le résultat d’une ferme volonté morale plutôt qu’une maladie physique, et qu’Amélie était décidée à se laisser mourir.

Le comte Franz était plus calme et plus mesuré que l’on ne s’y était attendu; il paraissait s’abandonner tout à fait au cours mystérieux de sa destinée, ne plus rien craindre, ne plus rien espérer. Mais la quatrième nuit après ces événemens amena enfin l’effroyable tempête qui devait anéantir la race du noble comte de C.