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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/259

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tôt ils se mirent en marche pour le château. Au moment où le chef des brigands, qui se distinguait par une taille majestueuse et une figure pleine de fierté , entra dans la chambre du vieux comte; celui-ci déchargea son pistolet sur lui et le manqua. Il voulut lâcher le second coup; mais Amélie s’élança dans les bras du brigand en s’écriant : — Charles, Charles, c’est moi, voici ta femme.

Le pistolet du vieux comte lui tomba des mains , et il s’écria aussi :

— Charles !.... mon fils !....

Le brigand se tournant alors vers lui avec un orgueil insultant lui dit :

— Oui..., le fils que tu haïssais et qui a du venir chercher lui-même un héritage que tu lui avais refusé, vieux pécheur !

— Infâme brigand ! s’écria le comte transporté de colère.