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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/260

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— Tais-toi, reprit Charles; je sais ce que je suis et comment je le suis devenu. Comment après avoir semé des graines empoisonnées dans un sol maudit, peux-tu t’étonner de n’en pas voir sortir des fleurs et des fruits ? N’as-tu pas déshonoré ma mère ? Ne t’a-t-elle pas donné avec répugnance une main que tu enlevais à l’objet de son amour ?

— Misérable enfanté par l’enfer ! s’écria le comte; et, saisissant Amélie, il s’efforça de l’arracher des bras du brigand. Mais celui-ci reprit d’une voix formidable :

— Que ta main n’approche pas de ma femme ! Et son sabre menaçant se leva sur la tête de son père.

Dans ce moment le comte Franz arriva à la tête des chasseurs, vit le danger que courait son père, et tira sur le brigand, qui tomba aus-