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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/265

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matin, me sentant plus fort et plus dispos qu’à l'ordinaire, j’entrepris une course plus longue que de coutume. J’étais sur une montagne assez sauvage et pittoresque, lorsqu’une jeune femme de la plus grande beauté parut à quelques pas devant moi. Elle portait des vêtemens de soie noire, à l’ancienne mode allemande, et de riches garnitures en dentelles.

L’apparition d’une dame seule et richement vêtue dans cette sauvage retraite, avait quelque chose d’étrange. Je pensai qu’il était peut-être convenable de l’aborder, et je me hâtai de m’avancer. J’étais déjà près de l’atteindre lorsqu’elle se retourna. Je m’arrêtai comme effrayé, elle s’enfuit en poussant de grands cris dans le taillis, et en un instant elle disparut à mes yeux. Ce ne fut pas ce visage blême sur lequel les traces de l’âge