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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/269

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Les gens de la maison paraissaient être instruits d’avance de ma visite : ils me dirent que la comtesse allait revenir de sa promenade. En effet entra bientôt cette dame dans le même costume qu’elle portait lorsqu’elle m’apparut sur la montagne. Elle me salua avec une aisance parfaite, me pria de m’asseoir comme si ma visite lui plaisait, et sans laisser voir la moindre trace d’aliénation mentale, elle me parla de choses indifférentes jusqu’au moment où, malgré moi, et je ne sais comment, je cherchai à obtenir d’elle des renseignemens de sa famille.

Elle fixa son regard sur moi, et me dit d’un ton qui annonçait la plus grande confiance :

— Comment, monsieur, ne me connaissez-vous pas ? Ne vous souvient-il pas de m’avoir déjà rencon-