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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/270

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trée au milieu des effrayans replis d’un affreux mystère qui faillit alors vous enlacer; avez-vous oublié les émotions que vous occasiona l'horrible destinée qui s’acharnait sur moi ?.... Oui, je suis cette malheureuse Amélie, comtesse de Moor : mais c’est un infâme mensonge de dire que mon Charles m’a tuée. Il n’en fit que semblant pour satisfaire sa troupe. Ce n’était qu’un glaive de théâtre qu’il appuya sur mon sein.

La comtesse prononça ces dernières paroles avec vivacité et presqu’en riant, puis elle continua d’un ton plus sérieux :

— Schweizer et Kosinski, ces deux nobles amis, m’ont sauvée, vous voyez, monsieur, que je vis, et il n’y a point de vie sans espérance. L’empereur fera grâce au comte Charles Moor ; il