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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/271

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n’ose le faire avant que le comte Franz soit mort. Mais celui-ci a trois vies : il est déjà mort deux fois; moi-même, (et, en disant ces mots, la comtesse baissa la voix) moi-même je l’ai une fois tué de ma propre main.

Maintenant il en est à sa troisième vie, celle-ci une fois terminée violemment, comme cela arrivera bientôt, tout ira bien. Charles reviendra, il recevra l’héritage dont on l’a dépouillé, et ma vie ne sera plus tourmentée.

Lorsque mon oncle mourut, je lui touchai l'œil gauche de cette main qui a tué son fils; cet œil demeura ouvert, et jamais on ne put parvenir à le fermer; il me regarde encore souvent avec cet œil gauche..... La comtesse tomba dans une profonde méditation; puis tout à coup, le feu