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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/54

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la querelle, et que son courage et sa résolution suppléeraient à son inhabileté. Sévère lui représenta qu’en se battant à l’estoc, selon la coutume de l’université, le plus courageux devait succomber. Eugène persista dans sa résolution, en ajoutant qu’il s’était peut-être plus exercé à se battre à l’estoc qu’on ne le croyait. Alors Sévère le pressa avec joie dans ses bras, et s’écria : — Le doyen a raison, tu es un brave; mais je ne veux pas te laisser aller à la mort; je suis ton second; je te défendrai autant qu’il est en mon pouvoir. Eugène était pâle comme la mort, lorsqu’il arriva sur le champ de bataille; mais ses yeux étincelaient d’un feu sombre, et tout son maintien exprimait un courage inébranlable, et le calme de la résolution. Sévère et le doyen furent étran-