Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

gement surpris lorsqu’ils virent Eugène se montrer comme un bon ferrailleur, auquel son adversaire ne pouvait pas porter le moindre coup. Au second assaut, il porta à Marcel un coup dans la poitrine qui le renversa. Eugène devait fuir, mais il ne voulut pas quitter la place, quoi qu’il pût arriver. Marcel, qu’on avait regardé comme mort, revint un peu à lui-même; et, ce ne fut que, lorsque le chirurgien eût déclare que la blessure n’était pas mortelle, qu’Eugène quitta le champ de bataille avec Sévère. De retour chez lui, Sévère lui dit : — Je t’en prie, mon ami, explique moi cela; car je crois rêver en te regardant : au lieu d’un jeune homme doux et paisible, je vois devant moi au contraire un homme vigoureux qui se bat à l’estoc et qui a autant de cou-