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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/76

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professeur, était réellement un lieu de réunion pour les écrivains, et outre cela, les étrangers avaient coutume de le fréquenter; de manière que les salons étaient remplis de monde tous les soirs. On concevra facilement la contrainte du jeune solitaire, lorsqu’il se trouva pour la première fois dans ce tourbillon. Il se sentit cependant un peu plus à l’aise lorsqu’il s’aperçut qu’on ne faisait pas attention à lui. S’enhardissant de plus en plus, il osa commander quelques rafraîchissemens, pénétra dans le salon des fumeurs, prit une place dans un coin et fuma sa pipe, en écoutant la conversation. C’est alors seulement qu’il prit une certaine contenance; et, animé par le mouvement qui régnait autour de lui il redevint peu à peu gai et content, et faisait voltiger