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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/89

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ment, faisait sourire l’Espagnol; il en rougit, et s’aperçut que malgré son âge mûr, il était encore resté enfant. Il ne pouvait manquer d’arriver que l’Espagnol gagnât tous les jours plus d’empire sur Eugène qui n’avait pas d’expérience. Dès que l’heure accoutumée était arrivée, Eugène courait au café, et y restait toujours de plus en plus long-tems : il craignait, quoiqu’il n’osât pas en convenir, de quitter le monde, pour s’en retourner dans sa solitude. Firmino savait très-bien étendre le petit cercle que jusqu^à présent son nouvel ami n’avait pas dépassé. Il conduisit Eugène au spectacle, aux promenades publiques; et ils terminaient ordinairement la soirée dans quelque restaurant, où des vins capiteux portaient le désordre dans les heureuses dispositions d’Eugène. Il rentrait fort tard,