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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/90

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se jetait sur son lit, non pour y reposer tranquillement, comme autrefois, mais pour se livrer à des songes dont le souvenir l’eût fait trembler au milieu de sa vie paisible. Le matin, il se sentait fatigué et incapable de se livrer à l’étude; et ce n’est que, lorsque l’heure à laquelle il avait l’habitude de voir l’Espagnol était arrivée, que ses forces se ranimaient et le poussaient à reprendre sa vie désordonnée. Un jour, à l’heure même où il se disposait à aller au café, il jeta un regard, selon son habitude, dans la chambre de sa femme pour prendre congé. — Entrez, Eugène, j’ai quelque chose à vous dire ! Le ton sévère avec lequel sa femme prononça ces mots le troubla, et l’arrêta sur le seuil de la port; il se décida enfin