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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/105

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men, puis vous conserverez jusqu’à la fin de vos jours ce visage verdâtre.

— O Dieu ! s’écria le secrétaire, une face verte à jamais ! que dira le monde, que dira son excellence le ministre ? Je suis un homme ruiné, je perdrai ma place, car l’état ne saurait admettre un secrétaire de chancellerie, couleur de feuille morte. O malheureux que je suis !

— Allons , allons ! dit l’orfèvre, ne vous lamentez pas ainsi ; on pourra vous tirer de là si vous êtes assez raisonnable pour renoncer à l’idée d’épouser Albertine.

— Je ne le puis pas ! — Il ne le doit pas ! s’écrièrent à la fois le conseiller et le secrétaire.

L’orfèvre leur lança des regards flamboyans ; sa colère allait éclater, lorsque la porte s’ouvrit. Le vieux Manassé entra avec son neveu, le baron Benjamin. Le