Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/180

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oreilles ; et toute la rage, tout le désespoir d’un insensé s’allument dans mon sein ! — Cette nuit même……

» Bogislav s’arrêta plein d’horreur ainsi que moi, car un long cri plaintif se fit entendre. Il semblait que quelqu’un se traînât avec peine du bas des degrés et s’efforçât de monter jusqu’à nous d’un pas lourd et incertain. Bogislav se leva tout à coup, et s’écria, les yeux étincelans et d’une voix tonnante : — Misérable, parais ! parais, si tu l’oses ! je te défie, toi et tous les démons ! —Aussitôt nous entendîmes un coup violent et…… »

En cet endroit du récit de Maurice la porte du salon s’ouvrit à grand bruit.

On vit entrer un homme entièrement vêtu de noir, le visage pâle, le regard ferme et sévère. Il s’approcha de la baronne avec toute l’aisance d’un homme du grand monde, et la pria, en termes choisis, de l’excuser si, invité pour le