Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/249

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» à soulever ses voiles. — Je tuai jadis
» une femme au moment où j’allais me
» plonger avec elle dans les délices de
» l’amour. Et cependant, insensé que
» j’étais, j’espérais encore faire servir
» ma science impuissante à me procurer
» le bonheur ! — Adieu, Marguerite !
» Retournez dans votre patrie ; le
» chevalier de Tressan aura soin de vous.
» Adieu ! »

Un long silence suivit la lecture de cette lettre.

— Il faut donc, dit à voix basse la baronne, que je croie à des choses contre lesquelles mon cœur s’est toujours révolté. Mais comment Angélique a-t-elle pu oublier si promptement Maurice ? Je me souviens qu’elle était plongée dans une exaltation continuelle, et que son penchant pour le comte se déclara d’une façon singulière. Elle m’avoua que chaque nuit elle rêvait du comte, et