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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/45

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votre village se trouve assez peu fourni en tableaux, marbres, bronzes, pierres précieuses et autres trésors antiques.

— Monsieur, dit Edmond, maintenant tous les souvenirs de mon enfance se réveillent. N’êtes -vous pas maître Léonard ?

— Sans doute, répliqua l’orfèvre, je me nomme Léonard et non autrement ; cependant je m’étonnerais fort que vous eussiez gardé quelque souvenir de moi.

— Et cependant, reprit Edmond, il en est ainsi. Je sais que je me réjouissais fort chaque fois que vous paraissiez dans la maison de mon père, parce que vous m’apportiez toujours quelque friandise, et que vous vous occupiez beaucoup de moi ; mais je sais aussi que votre vue me faisait toujours éprouver un certain effroi qui durait souvent encore après votre départ. Cependant ce sont les ré-