Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/52

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opiniâtrement de se mettre à l’œuvre. Les ennemis de ïurnhauser arrivèrent alors, et dirent à l’électeur : — Savez-vous bien quel compagnon éhonté est cet homme ? il se vante de connaissances qu’il n’a pas, et il pratique la sorcellerie et des pratiques juives qu’il doit expier par une mort infamante, comme le juif Lippold. Turnhauser avait été orfèvre ; on le sut, mais on lui disputa toute la science qu’il avait réellement montrée. On prétendit même qu’il n’avait pas fait lui-même les écrits pleins de sens et les savans pronostics qu’il avait mis au jour ; bref, la haine, l’envie, la calomnie, firent si bien, que, pour échapper au sort du juif Lippold, il se vit forcé de quitter secrètement Berlin et là Marche de Brandenhorern. Ses ennemis répandirent le bruit qu’il s’était retiré dans les rangs des papistes ; mais cela n’est pas véritable. Il alla en Saxe,