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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, tome III.djvu/193

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SEPTIÈME CHAPITRE

Comment le professeur Mosch Terpin étudiait la nature dans les caves du prince. — Le mycète Belzebub. — Désespoir de l’étudiant Balthasar. — Influence avantageuse d’une maison de campagne bien établie sur le bonheur domestique. — Comme quoi Prosper Alpanus remit à Balthasar une boite en écaille, et s’en alla à cheval.


Balthasar, qui se tenait caché dans le village de Hoch-Jacobsheim, reçut du référendaire Pulcher une lettre datée de Kerepes, du contenu suivant :

« Mon cher ami Balthasar,

» Nos affaires vont de plus en plus mal. Notre ennemi, l’horrible Cinabre, est devenu ministre des affaires étrangères, et a reçu le grand cordon de l’ordre du Tigre moucheté de vert, avec vingt boutons. Le prince a fait de lui son favori, et il vient à bout de tout ce qu’il veut. Le professeur Mosch Terpin en perd la tête de joie, et se gonfle incessamment d’un stupide orgueil. Par l’entremise de son futur gendre, il s’est fait nommer directeur-général de tous les phénomènes naturels de l’empire, un poste qui lui vaut beaucoup d’argent et une infi-