Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/175

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NOTES DU TRADUCTEUR

1. Catherine Deshayes, veuve Monvoisin, fut d’abord accoucheuse, puis devineresse, et cette dernière profession devint pour elle si lucrative, qu’elle finit par avoir un hôtel, un équipage, un suisse et des laquais. Ce luxe insolent la conduisit à sa perte, en éveillant les soupçons sur la nature de ses opérations secrètes. — La Voisin s’était trouvée en relation avec le bon La Fontaine. — Du reste, elle ne se démentit pas jusqu’à sa dernière heure, et afficha impudemment la frénésie de ses mœurs déréglées et l’audace de son caractère perverti, même après l’arrêt de sa condamnation ; elle voulut consacrer ses derniers moments à une nouvelle orgie, et marcha au supplice à demi fascinée par l’ivresse.

2. Pierre Bonzi, cardinal du titre de Saint-Onufre, fut grand aumônier de la Reine, ambassadeur à Venise, en Pologne, en Espagne, et mourut en 1703. La suspicion dont il fut l’objet ne parait pas avoir eu de fondement bien grave, ou du moins avoir exercé une influence fâcheuse sur son avenir, car, en 1688, il fut créé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit, lors de la promotion solennelle qui eut lieu, le 3l décembre, dans la chapelle de Versailles.