il croyait voir passer, puis disparaître, une lueur rougeâtre. Ayant concentré son attention pour écouter et mieux voir, il distingua enfin ces paroles murmurées sourdement : « Elle est à toi à présent, — tu as le trésor, — tu as le trésor, — tu peux commander à l’esprit ; — elle t’appartient ! » Andrès éprouva en même temps comme une révélation mystérieuse d’une puissance et d’un bonheur particuliers ; mais lorsque l’aurore vint dissiper les ténèbres, il redevint maître de lui, et, selon son ancienne habitude, il pria, avec ferveur et conviction, le Seigneur d’éclairer son âme. Après avoir prié, Andrès se dit : « Je sais ce qu’il me reste à faire, dans l’intérêt de mon salut, pour chasser le tentateur et bannir l’esprit de péché de ma maison ! » Alors, il chercha la cassette de Trabacchio, et alla la jeter sans l’ouvrir dans un ravin profond. Depuis, Andrès jouit d’une vieillesse tranquille et sereine, qu’aucune puissance maligne ne put troubler.
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